Fast fashion vs créateurs Made in France

Fast fashion vs créateurs Made in France

La Fast fashion : Comprendre pour mieux l’éviter

 

La fast fashion est un phénomène plutôt récent. Elle fait son apparition dans les années 1990 et connaît un véritable boom dans les années 2000. Les marques emblématiques du phénomène, nous les connaissons : H&M, Zara, Mango, plus récemment Shein. Mais sans tomber dans la moralisation, il est bon de comprendre ce phénomène, ses répercussions sur l’environnement, le droit international du travail et le bien-être animal, pour consommer le plus en conscience possible. 

 

Qu’est-ce que la Fast-fashion ?

Acheter des vêtements à la pointe de la tendance sans se ruiner, choisir de nouveaux vêtements à porter quelques fois, jeter et recommencer. Le cycle de la mode est vif et les grandes enseignes rivalisent de créativité pour nous faire craquer sur le motif clé de saison, la coupe qui nous ira parfaitement.

La fast-fashion c’est ça, avoir le sentiment que l’on peut s’offrir une garde-robe digne des défilés, s’en lasser, acheter à nouveau, surconsommer… Parce que ce n’est pas cher, alors on peut bien se faire plaisir.

 

Pourtant il n’en pas toujours été ainsi, sans remonter trop loin dans le temps, avant 1800, fabriquer un vêtement était un travail qui demandait du temps, un vrai savoir-faire. Et puis avec l’industrialisation et ses progrès techniques (la machine à coudre par exemple), les vêtements sont devenus plus rapides et plus facile à faire. On voit alors l’apparition de magasins de vêtements accessibles à un plus grand nombre. On est cependant encore bien loin de la fast fashion.

 

Une première étape est franchie dans les années 1960, sous l’impulsion de grands couturiers, le vêtement devient un mode d’expression, un moyen d’affirmer sa personnalité, le tout dans un contexte de mondialisation et d’échanges accrus à l’échelle internationale. On personnalise sa garde-robe, on suit la tendance mais ce phénomène atteint son apogée plus tard, à la fin des années 1990-début des années 2000.

 

Des marques comme H&M, Zara ou Topshop proposent, et c’est la grande nouveauté, des vêtements inspirés de la haute couture, à des prix défiants toute concurrence. Si l’on ajoute à cela des collections qui se renouvellent à la vitesse de l’éclair (36 collections par an contre 4 pour une marque classique d’après le site internet wedressfair) et des campagnes de pub envahissantes, on comprend comment ces marques procèdent pour susciter l’envie et déclencher l’achat.

 

Comment ça marche ?

Pour pouvoir proposer un ersatz de veste haute-couture il y a des sacrifices à faire. Rogner sur les matières premières pour commencer. Axer les choix sur des tissus de mauvaise qualité, le polyester par exemple, l’acrylique, mais aussi un coton non-biologique produit en quantité industrielle en ayant recours à de l’eau, des OGM et des pesticides en quantité.

 

Au-delà des finitions bas de gamme et de la non-durabilité des vêtements produits, vendre des vêtement à un prix aussi faible nécessite aussi de faire des économies sur le dos des ouvriers. Selon la Fairwear foundation, pour un t-shirt vendu 29 euros en Europe, les ouvrières asiatiques touchent en moyenne seulement 0,18€, malgré un temps de travail excédant souvent 12 heures.

Ces choix pour une production bas de gamme et à faible coût ne sont donc pas sans conséquences, à la fois sociales et environnementales.

 

Des conséquences environnementales et sociales

D’un point de vue environnemental, l’industrie textile est une des industries les plus polluantes au monde. 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile : un impact plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis selon Oxfam France.

Ajoutons à la pollution aux microplastiques et produits chimiques dont nous avons déjà parlé, le gaspillage. Le gaspillage d’eau d’abord : l’équivalent de 70 douches sont nécessaires pour la fabrication d’un t-shirt, 285 pour celle d’un jean (d’après une publication de l’Ademe). L’organisation Oxfam propose aussi ce chiffre pour aider à la prise de conscience : il nous faudrait l’équivalent de 13 ans pour boire la quantité d’eau nécessaire pour la fabrication d’un t-shirt et d’un jean en coton conventionnel.

Le gaspillage de textile ensuite. En moyenne, une personne achète 40 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et les conserve moitié moins longtemps. Les vêtements sont ensuite jetés ou incinérés.

 

Les conséquences de la fast fashion sont aussi sociales. Nous avons tous en tête les scandales des années 1990 et ces enfants au travail dans les usines d’une célèbre marque de baskets. Plus récemment, en 2013, l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza au Bangladesh, abritant plusieurs ateliers de confections travaillant pour des marques internationales, qui a coûté la vie à plus de 1100 personnes et en a blessé 2500 a été un véritable choc.

 

En maintenant les inégalités la fast fashion est responsable des conditions de vie déplorables de ses ouvriers. Ceux-ci travaillent souvent sans protection sociale, avec des salaires en dessous des minima vitaux. On parle d’usine de la sueur (sweatshop) ou d’esclavagisme moderne : ces conditions de travail ne sont pas conformes aux objectifs de développement durable (notamment travail décent, santé) adoptés par 197 états membres de l’ONU en 2015 (source Adème).

 

Acheter moins mais mieux. 

Privilégier des marques françaises plutôt que des achats dans des enseignes de fast fashion, c’est contribuer à soutenir une production plus responsable et un travail dans le respect des droits humains.

Nous sommes bien conscient qu'acheter un vêtement chez une "petite créatrice" comme Drôle de Bazar coûte plus cher que d’acheter dans une enseigne de fast fashion. Et nous savons que c’est un achat qui n’est pas possible pour tout le monde.

Mais plutôt que d’acheter de façon impulsive, 4 chemises à 25 euros chez H&M, que vous n'allez porter que quelques fois, ne vaut-il mieux pas acheter une chemise à 100€ chez un petit créateur ? Cet achat sera (de par son prix notamment) beaucoup plus réfléchit. Et nous sommes convaincus qu'en réfléchissant mieux vos achats, vous les porterez beaucoup plus souvent et longtemps.

Et l'avantage, chez Drôle de Bazar, c'est que la personnalisation vous permettra d’avoir une pièce qui correspond à vos envies et à votre morphologie !

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